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MAISON FRANCAISE - Au Bain Marie Rue de l'université

Publié le : 23/01/2009 17:50:37
Catégories : Parutions

MAISON FRANCAISE - "Aude Clément et son passé recomposé"

Décembre/Janvier 2009

Article Anne Eveillard Photo Vincent Thibert

A tous les amoureux de la rue Boissy d'Anglas, Anne Eveillard écrit la génèse de la maison Au Bain Marie et fait pour Maison Francaise l'inventaire de ses trésors.

Maison francaise

La créatrice de la griffe Au Bain Marie est de retour. Le cabinet de curiosités d'Aude Clément a remis le couvert dans le VIIème arrondissement. Le rare y côtoie l'insolite.

Elle rêvait d'être architecte. Aujourd'hui encore, lorsqu'elle traverse un carrefour, Aude Clément imagine une autre place pour les feux tricolores, un passage piéton de plus ou un trottoir à élargir... Diplômée de l'école Camondo, cette fille d'industriel a finalement dérivé vers la déco, puis la presse, la pub et la critique gastronomique.

mAISON fRANCAISE

Touche-à-tout et curieuse de tout, en 1977, elle met son talent de dessinatrice et de chineuse hors pair au service d'une boutique, à Paris qu'elle baptise Au Bain Marie. Le succès est immédiat. D'abord rue du Mail, rue Hérold. Et, enfin, rue Boissy d'Anglas, où de 1987 à 1992, elle expose sur 600m2 ses trouvailles, créations et autres objets extraordinaires, tous liés à la gastronomie et aux arts de la table. Une adresse de référence, que l'on se repasse entre happy few, de Paris à Los Angeles, de Londres à Berlin. La presse adore et les stars adhèrent : de Dustin Hoffman à Phil Collins, en passant par Catherine Deneuve et Johnny Hallyday : tous plongent dans le "Bain Marie" !

Par la suite, Aude Clément se lance dans la scénographie d'événements : ses réalisations s'affichent à la Grande Epicerie du Bon Marché, au Trianon Palace, jusque dans les théâtres parisiens. Electron libre, diront certains ; ovni diront d'autres.

Maison française

En 2005, Aude Clément profite d'un bail à céder dans le VIIème arrondissement pour redonner vie à son fameux "Bain Marie". Le cabinet de curiosités a plutôt l'allure d'un boudoir, envahi par le rare et l'insolite : présentoir à raison en bronze argenté, table roulante du casino de Vittel, mosers à champagne en vermeil et ivoire griffés Odiot, argenterie XIXème du Crillon...

Et si on ose ouvrir les tiroirs, on tombe à la renverse : curette à homard, ciseaux à raison, cuillère à ragoût, pince à asperge, chevalet d'assiette, cuillère de poche qui se plie commeun canif, pèle-orange... Aude Clément se dit "émue et émerveillée par tous ces objets si malicieux". Le visiteurs, lui ne voit pas le temps passer dans cette caverne d'Ali Baba, où chaque objet raconte une histoire et témoigne d'un passé, ici recomposé."

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